Nous voilà arrivés au sud de la Thaïlande, réputé pour ses îles, ses plongées, son farniente, ses soirées alcoolisées et ses bars à filles. Notre séjour commence à Phuket. Il s’agit d’une presqu’île qui s’étend sur 50 km du nord au sud et 22 km d’ouest en est. Notre hébergement se fera dans la baie de Patong, très touristique mais qui dispose d’hébergements bon marché et confortables. Pour une dizaine d’euros, nous aurons ainsi une chambre spacieuse avec tout le confort et même la piscine sur le toit. Ça faisait bien longtemps que nous n’avions pas eu droit à un tel luxe. Etant en basse saison touristique (saison des pluies), notre hôtel se révélera quasi vide ce qui n’est pas pour nous déplaire…
On retrouve avec plaisir les massages et la bonne bouffe. Par contre, après autant de temps en Indonésie, nous sommes choqués de voir autant de touristes et une indifférence généralisée des locaux à notre égard sauf pour essayer de nous vendre des excursions ou des cocktails à moitié prix. Hé oui Patong est le fief des bars à filles et la plage (pas très propre) n’est jamais bien loin. A noter aussi le tsunami de 2004 qui a touché le littoral et beaucoup d’hôtels mais pas de souci tout a été reconstruit fissa fissa…
Nous louerons un scooter afin de faire une grande boucle. Peu de choses intéressantes et nous avons essuyé une tempête alors que nous nous trouvions à l’opposé de notre hébergement. Résultat aucune photo de notre road-trip (sauf la baie de Phuket) et sacs à dos et vêtements complètement trempés… Bref Phuket aura été décevant. Les rares plages reculées sont blindées de transats et leur accès est payant.
Nous partons pour ko Phi Phi, île réputée mondialement… et ça se voit !! A nouveau on constate que la population est à 90% constituée de touristes venus faire la fête et glander au soleil. Enfin façon de parler car le soleil on ne l’aura pas beaucoup vu en 3 jours. Juste quelques éclaircies entre 2 déluges. Une taxe de 20 baht (0,50€) est demandée à chaque personne à son arrivée pour participer à l’effort environnemental. On se demande bien où passe l’argent en pratique. Car ce sont des centaines de bateaux blindés et des milliers de touristes qui débarquent quotidiennement ici. On a l’impression d’être à Disneyland. Toute l’activité est concentrée sur le petit village de Tonsai au centre de l’île. Un savant mélange de Ibiza et de Patong. La plage à l’arrière pourrait être vraiment jolie mais les déchets jonchent le sol. Nous trouvons quand même un bungalow sympa pour 12€, un peu excentré du village (donc un peu plus calme la nuit) et avec piscine. En haute saison j’imagine que les prix ne sont pas les mêmes… Le tsunami de 2004, au lendemain de Noël, a aussi entraîné une destruction importante du village (reconstruit en quelques semaines) et la mort de plus de 4000 personnes.
Pendant que Thierry profite de la piscine, je tente une sortie en mer avec 2 plongées sur Phi Phi Ley, île inhabitée au sud et appartenant au parc national créé en 1983. C’est aussi là que c’est fait le tournage du film « la plage » avec Di Caprio. Malheureusement, pas grand chose à se mettre sous la dent. La visibilité est pourrie et les fonds ne sont pas très riches en corail… Bon j’ai quand même nagé avec 2 petites tortues et vu des raies et quelques petits poissons multicolores. J’avais quand même espéré voir des requins, censés être en nombre… Ça sera pour une autre fois tant pis. Bon après c’est loin d’être les meilleurs spots de ma vie. Peut-être qu’en haute saison (entre décembre et mai), la mer aurait été plus calme et donc la visibilité meilleure… Mon moniteur argentin par contre était super sympa et la nana de Nouvelle-Zélande avec qui j’ai plongé aussi ce qui a quand même rendu cette sortie plutôt cool.
En fait, à part la plongée et faire la fête dans le village, le seul autre intérêt de ko Phi Phi est de monter au view point. 30 min de grimpette et quelques centaines de marches plus tard, et nous voilà en train de dominer toute l’île d’un seul regard… De là haut, l’animation du village disparaît ainsi que les déchets plastiques sur la plage… On pourrait ainsi presque croire que nous sommes au Paradis avec une eau couleur verte – bleu turquoise et les falaises calcaires abruptes qui se jettent dedans !
Nous reprenons le bateau pour Ko Lanta, plus à l’Est. Quelques vagues de biais ont failli nous faire couler à 2 ou 3 reprises. 1h30 plus tard, nous arrivons à notre hôtel. A nouveau grand bungalow avec piscine pour 7€. La plage à proximité est impraticable car juste dégueulasse. Une partie des déchets plastiques proviendrait de Ko Phi Phi et des boulettes de pétrole se retrouvent sur le sable ! On se rabat donc sur la piscine. Le ramadan vient juste de se terminer ça tombe bien ici c’est à 99% musulman. La météo s’améliore ce qui nous permet de cramer un peu au soleil ça fait pas de mal. Une journée en scooter sera largement suffisante pour faire le tour de l’île qui fait 27 km sur 3 km de large. Quelques villages, quelques mosquées, de la forêt, des mangroves, et beaucoup de plantations d’hévéa (caoutchouc) et de palmiers à huile… Les criques sont pour la plupart inaccessibles (car privatisées par des resorts) et crades. Point positif, les locaux sont bien plus souriants que leurs confrères de Phuket et Phi Phi, et l’ambiance bien plus paisible.
Après 4 jours à Ko Lanta, direction Krabi. En cette saison, pas de ferry disponible aussi nous prendrons un minivan via 2 bacs (sorte de mini bateau-ferry sur de petites distances) afin de relier le continent. 2h30 plus tard et nous voilà à Krabi, ville de 400 000 habitants.
Nous louons un scooter pour une virée dans la région. Ici la population est moitié bouddhiste, moitié musulmane, et compte aussi l’habituelle minorité d’émigrés chinois, toujours très active. La géologie karstique garantit d’innombrables falaises, pitons et grottes. Beaucoup viennent d’ailleurs ici pour l’escalade. De nombreuses plages bordent la province. Ao Nang est peut être la plus connue (débarcadère des bateaux en provenance de Ko Phi Phi) mais la baie suivante, Noppharat Thara Beach, se révèle bien plus sympa et paisible.
On croisera aussi de nombreuses plantations d’hévéa et de palmiers à huile… Voir l’article ci-dessous particulièrement intéressant… http://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_palme
Le soir venu, nous passons notre dernière soirée en Thaïlande au marché de Krabi. La nourriture thaï s’inspire de celle de ces voisins asiatiques d’où une grande diversité culinaire. De nombreuses épices et herbes sont utilisées telles que la coriandre, le curry, la menthe, la citronnelle, le piment, le safran blanc et le gingembre. Les sauces de poisson, de moules, d’huîtres et de soja soja sont couramment utilisées pour relever les plats.
On claquera ainsi tout notre argent restant en goûtant des spécialités d’un stand à l’autre… Finalement, notre dernière journée en Thaïlande aura été la plus sympa entre la ballade en scooter et le marché du soir…
Tous les vendredis et samedis soirs se tient le marché de Krabi surnommé « walking street krabi ». Les nombreux stands de bouffe et d’objets divers sont au RV… Soirée bien sympa en perspective avant de quitter la Thaïlande…
Au menu salade thaï avec sa fricassée de crevettes et poissons séchés après s’être goinfré d’une multitude de spécialités locales… Un régal !
Nous décidons de ne pas aller sur Ko Tao et Ko Samui, plus à l’est, car peu de choses à y faire à part la plongée… Il y a 5 ans, c’est d’ailleurs là-bas que nous avions passé notre premier niveau de plongée. Idéal pour être certifié à moindre coût mais les fonds marins sont loin d’être exceptionnels. Et la « full moon party » de Ko Phangan (beuverie sur la plage) de 2009 aura été suffisante…
En bilan, je dirais que les îles du sud de la Thaïlande s’adressent surtout à ceux voulant faire la fête entre touristes et aux activités nautiques. Les rares endroits encore sauvages nécessitent d’avoir un gros budget car il vous faudra privatiser un bateau pour relier les endroits reculés. Culturellement, cette partie du pays, qui vit beaucoup du tourisme de masse, ne vaut pas grand chose en comparaison avec le reste du pays… La région de Krabi aura été la partie la plus intéressante.
Après ces 12 jours, place à la Malaisie. En effet, il ne fait pas bon de visiter l’extrême sud de la Thaïlande à cause des actions terroristes perpétrées régulièrement par des autonomistes islamistes… Plus de 10h de bus nous permettront d’atteindre directement la presqu’île de Penang, au Nord-Ouest de la Malaisie. Si seulement les passages à la frontière étaient toujours aussi simples en plus d’être gratuits… Nous resterons dans ce pays 5 semaines et faisons du repérage en prévision de l’arrivée imminente de nos amis
Prochain article sur nos premières impressions vers le 12 août…