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Bali… Un peu d’histoire

Je profite d’être entre 2 articles et tranquillement installé pour écrire en quelques lignes l’histoire de Bali. Je ne sais pas si ça intéressera beaucoup de monde mais bon ça me parait quand même important de parler de ces aspects là même brièvement… A l’avenir, j’essaierai de faire la même chose au fur et à mesure des pays visités!

Les premières traces d’écriture, retrouvées sur des pierres, remontent au IXème siècle. Bali développait les traditions religieuses et culturelles qu’on lui connait aujourd’hui, et on y cultivait déjà le riz, au moyen d’un système d’irrigation complexe appelé subak.

Bali connut plusieurs conflits avec l’île voisine, Java.

En 1597, les premiers navigateurs européens, des hollandais, débarquèrent à Bali. En ce temps là, la prospérité et les arts étaient à leur apogée. Le roi de Bali, qui s’était lié d’amitié avec Houtman (le capitaine du bateau), avait alors 200 épouses, un chariot tiré par 2 buffles blancs, sans oublier un cortège de 50 nains.

A partir de 1710, les collons profitèrent de tensions internes au peuple balinais pour occuper le terrain en usant d’une vieille stratégie : diviser pour régner. L’occupation, au départ pacifique, se transforma ainsi progressivement en domination active. En 1906, la marine néerlandaise bombarda Denpasar, puis lança l’assaut final. Préférant lutter vainement plutôt que capituler, près de 4000 Balinais périssent. Bali étant divisée en une multitude de royaumes avec à leur tête un Raja (roi), la plupart préférèrent le suicide à la honte de l’exil.

Durant la seconde guerre mondiale, de 1942 à 1945, l’Indonésie fut envahie par les japonnais. Civils et militaires européens furent envoyés en prison.

L’indépendance de l’Indonésie fut proclamée le 17 août 1945 soit 2 jours après la capitulation du Japon. Mais il fallut attendre 4 années de plus, et une pression internationale de plus en plus hostile, pour que la nouvelle soit acceptée par les occupants néerlandais. Les pays-Bas transférèrent leur souveraineté (hormis la Nouvelle-Guinée néerlandaise) à la république d’Indonésie.

L’éruption du Mont Agung en 1963 fit des milliers de victimes et dévasta une grande partie de Bali. Beaucoup d’habitants partirent sur les îles voisines.

2 années plus tard, suite à une tentative de coup d’état attribuée aux communistes, Bali devint la scène de massacres contre les communistes. On estime le massacre à 500 000 victimes essentiellement à Java, Bali, et Sumatra.

A partir de 1970, le tourisme se développe et l’économie commença à prospérer, améliorant ainsi les routes, les télécommunications, l’éducation et la santé, au détriment de l’environnement mais bon… Malgré une pression touristique grandissante, Bali a su malgré tout refuser certains grands projets immobiliers dans les années 1990, et à conserver sa culture et ses rites.

Seul îlot hindouiste (95% de la population) dans un immense archipel musulman, la société balinaise traditionnelle repose sur la communauté. Le sens de la responsabilité collective assure la cohésion de la société.

Les temples, les autels sont omniprésents. Même si les Balinais vénèrent les mêmes Dieux que les Hindous, ils ont de surcroît leurs propres divinités.

L’animisme occupe une place importante dans la religion balinaise. Les esprits du Bien vivent dans les montagnes, tandis que les géants et les démons peuplent les océans (d’où le peu de Balinais sachant nager). Des esprits maléfiques hantent aussi les forêts et les plages désolées.

Les arts, peintures, sculptures sur bois et sur pierre, et la danse font partis intégrante de la culture balinaise…

Autre particularité : Suivant l’ordre de naissance, et que ça soit une fille ou un garçon, tous les Balinais ont pour prénom Putu ou Wayan, Made, Nyoman, et Ketut. Au 5ème enfant, on revient à Putu ou Wayan, etc. Parfois on rajoute un second prénom afin de savoir de quel Wayan on parle…