D'ici et la bas

Derniers jours à Bali et arrivée en Sulawesi

Le bemo…toute une aventure! Comme nous l’avions prévu, nous sommes montés à bord d’un bemo au départ de Tirtagangga pour Lovina. Déjà, avant même de monter à bord, Thierry a surpris le proprio de notre guesthouse en pleine magouille avec un conducteur de bemo. L’idée était de nous faire payer le prix fort afin que notre proprio, un vieux papi au nom de Ketut (et référencé dans le lonely planet pour l’excellence de ses conseils!), puisse empocher quelques roupiah en nous forçant la main pour qu’on prenne celui-là et pas un autre (genre c’est le seul bemo de la journée). Donc Ambiance au petit déj! C’était d’autant plus vexant que naïf comme je suis, je n’aurais jamais imaginé qu’un papi, chez qui nous sommes restés 5 jours et avec qui nous avions eu de nombreuses discussions, puisse nous entuber comme ça. Bref, 1h plus tard, nous voila partis avec le bemo suivant (et par nous-même!) en direction de Lovina. 3h30 de calvaire en perspective lol. Mais bon pour 80000 roupiah (soit 5€) à 2 on ne va pas se plaindre non plus! Comme vous pouvez le voir, on était relativement serrés et notre chauffeur s’arrêtait régulièrement pour faire monter ou descendre les locaux. Certains d’entre-eux étaient particulièrement chargés avec des fruits, légumes, oeufs…et même du poisson qui nous énivrait les narines de ses douces effluves en plein cagnard! Nos sacs, quant à eux, ont été littéralement balancés sur le toit par manque de place. Heureusement, pas de casse! On a eu aussi droit pendant 1h à une vieille femme édentée et qui sentait particulièrement fort quasiment sur les genoux de Thierry c’était sympa lol. Une fois arrivés à Singaraja, nous sommes descendus et avons négociés auprès d’un autre bemo pour finir les 10 km restant afin d’arriver à notre hôtel à Lovina.

Après ce début de journée,  notre hôtel à Lovina nous est apparu comme idyllique, avec sa piscine, son bon resto pas cher, et notre balcon avec vue sur la mer! Le pied!!! Rien à voir avec notre guesthouse sommaire à Tirtagangga (bon ok c’était quand même moins cher). Nous avons profité à fond de notre hôtel, à 12€ la nuit, et avec quasiment aucun autre client (basse saison touristique)!

Finalement, il s’est avéré qu’au niveau intérêt touristique, cette partie de la cote Nord de Bali n’avait vraiment pas grand chose à nous offrir. Bon nous avons bien loué un scooter histoire de se bouger. Nous avons ainsi vu une cascade, visités quelques villages de pêcheurs, et passés 1/2 journée à Singaraja. Cette ville, qui signifie « roi-lion », a été le port principal par où les colons Hollandais arrivaient à Bali. Singaraja, avec une population de 100 000 habitants, garde encore de nos jours quelques avenues clean à l’européenne et quelques bâtiments d’époque comme l’université ou certains services administratifs.

Après 3 jours passés à Lovina, retour en shuttle bus à Denpasar…soit environ 4h de trajet pour 6€ chacun mais nettement plus confortable et rapide que le bemo avec les nombreuses (et hasardeuses) correspondances nécessaires!

Le lendemain, nous décollons pour la Sulawesi, île au Nord de Bali où nous allons rester 6 semaines !

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Fini l’hindouisme, place à Allah et ses moquées…Hé oui, pour mémoire, l’Indonésie hormis Bali, est un immense archipel musulman. Sur 240 millions d’habitants que compte l’Indonésie, 86% sont des musulmans, 9% sont chrétiens, et 2% sont des Hindo-Balinais.

Nous arrivons à Macassar, alias Ujung Pandang, qui réunie environ 1,6 millions d’habitants!

Nous avons été accueillis à l’aéroport par Ferdi et Angga, 2 amis à Lisma. Nous en avons profité pour discuter de notre périple en Sulawesi autour d’un petit repas avant d’aller à notre hôtel.

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Notre hôtel, bien situé, dispose d’un hall classe mais on a eu droit à la pire chambre je pense. Enfin, même si nous n’avons aucune fenêtre et que le ménage laisse clairement à désirer, nous avons quand même la clim (non réglable) et l’eau chaude. Bon pour 12€ la nuit, ça n’a plus rien à voir avec notre bel hôtel à Lovina! Du wifi, très bas débit, est accessible en bas dans le hall aussi je ne compte pas les heures que j’ai passé ici pour pouvoir mettre sur le web les photos et vidéos qui sont dans cet article!

Ici, la chaleur est nettement plus dure à supporter qu’à Bali. Il fait au moins 35°C la journée. Les mouches, la pollution sonore et olfactive, les « Mister Mister » sont omniprésents. Comme la saison des pluies n’a pas encore démarrée, et que les gens n’ont aucune conscience écologique, on atteint ici des sommets au niveau des détritus sur le sol et dans les caniveaux. Même en ayant travaillé dans les eaux usées en France, j’avoue que parfois j’avais limite envie de vomir… En 2 jours, nous n’avons croisé quasiment aucun européen. Ici les gens vivent de la pêche et du trafic maritime essentiellement.

Malgré quelques réticences à manger du poisson (vu l’état des eaux), nous nous sommes quand même laissés tenter par un resto typique (le Lae Lae) qui, dixit notre guide, fait fureur dans la ville! Bon ok c’était sympa de choisir notre poisson, de le voir se faire griller au bord de la route, mais bon je ne sais pas combien de mouches j’ai dû chasser pendant notre repas…En dessert, on s’est fait servir une énorme assiette de mangues coupées en tranches pour 2€ le kilo c’était pas mal du tout!!

Thierry s’est initié à manger avec les mains directement. Il va falloir que je m’y mette aussi mais bon au bout de 1 jour faut pas non plus trop m’en demander!

Resto de poissons à Macassar…Attention à ne pas gober une mouche en mangeant!

Attention je ne mange peut-être pas (encore) avec les doigts mais je mords!

Notre hôtel étant bien situé, nous avons pu visiter l’essentiel à pied à savoir le front de mer (beurk), sa grande mosquée, le fort de Rotterdam (de l’époque coloniale donc), quelques boutiques, et le quartier chinois (re beurk).


Petit moment de méditation à Macassar en plein cagnard…

Ici beaucoup de gens se déplacent en becak, sorte de cyclo-pousse.  Nous en avons essayé 1 afin d’aller au nord de la ville, visiter le marché aux poissons et le port à partir duquel les bateaux sont chargés/déchargés. En effet, beaucoup de liaisons maritimes font escale ici!!

La prochaine fois j’éviterai les tongues!


Demain nous partons pour Bira, petit village balnéaire à l’extrême Sud-Est de la Sulawesi. Pour 100 000 Rp chacun (soit 7€), et 5h de transport local, nous espérons y arriver en entier. Là-bas, aucune connexion internet ni banque, nous avons pris nos dispositions en conséquence. A Bira, les chèvres sont plus nombreuses que les voitures, les plages sont recouvertes de sable blanc, le snorkeling (masque-tuba) et les rando dans les collines alentours sont à l’honneur. Pas d’hôtels ni restaurants non plus. Simplement quelques guesthouses qui proposent de partager le repas en famille. Si tout va bien et que les prix sont corrects, nous y resterons 4 ou 5 jours avant d’entamer progressivement notre progression vers le Centre de la Sulawesi, en pays Toraja (d’ici 2 à 3 semaines)! Mais ça c’est une autre histoire…