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Retour en Indonésie… Bali & Florès

De retour en Indonésie pour 4 mois cette fois!! Première étape incontournable… Bali. Notre pote Antoine de Paris nous rejoint pour les 3 semaines à venir.

Au programme : 2 jours tous les 3 à Kuta suivi d’un road-trip en scooter sur 6 jours autour de Bali pendant que Thierry profite de ce temps là pour se reposer au bord de la piscine et ainsi soulager ses douleurs de sciatique… Après 10 jours à Bali, nous nous retrouverons pour embarquer à bord d’un avion direction l’île de Florès pour une bonne dizaine de jours…

So let’s go to Bali! Après une aprem détente, shopping et bières sur la plage de Kuta, et une soirée dégustation de produits français faits maison (ma mère ayant fait parvenir à Antoine 2 blocs de foie gras et du couscous) le tout accompagné d’un petit vin blanc australien, nous prenons dès le lendemain notre scooter pour une virée sur la presqu’île de Bukit. Nous irons sur Uluwatu pour son point de vue exceptionnel et son spot mondialement connu de surf, avant de parcourir les belles plages de Padang beach et de Balangan. Une bonne première journée qui a permis à Antoine de se rendre compte que les 6 prochains jours en scooter risquent d’être particulièrement douloureux d’autant plus qu’il devra supporter un sac de 10 kg sur le dos… Nous aurons aussi le déplaisir d’être stoppés sur la route par des flics corrompus qui nous demanderont l’équivalent de 14€ pour les 2 scooters afin de pouvoir continuer à circuler…


Malgré de petits moments de tension (normal entre chieurs lol), nous trouverons rapidement un équilibre… Merci à Thierry pour son don de toujours mettre les 2 pieds dans le plat et tourner nos petites querelles en dérision ;-)

Le lendemain matin, nous quittons Thierry et entamons notre périple de 6 jours. A peine passé Kuta, rebelote, on essaye à nouveau de nous raquetter. Devant notre ras-le-bol et mes efforts pour communiquer dans leur langue, les 3 flics finissent par laisser tomber moyennant une grande bière qu’ils partageront (officiellement à la fin de leur service). Nous profitons de cet arrêt impromptu pour nous offrir une bière et discuter avec eux avant de reprendre la route. Et c’est tout naturellement que l’un d’entre-eux nous montre sur son mobile une photo d’une jeune femme asiatique à poil avec à ses côtés un grand black dans toute sa splendeur! Je crois qu’en fait c’était une façon pour eux de demander poliment si nous aussi les français on en avait une grosse lol. Bref, après ça on finit par se demander si l’idée de prendre un scooter aussi longtemps et sur de grosses distances ne nous coûtera pas plus cher que de louer une voiture avec chauffeur pendant une semaine! Heureusement, ce genre de situation ne s’est pas renouvelé par la suite…

Premier jour, direction le temple de Tanah Lot. Site magnifique, nous y rencontrons pas mal de touristes musulmans de Java qui nous regardent avec amusement et n’hésites pas à demander à poser avec eux… Nous mangerons dans un boui boui un peu plus loin pour moins de 1€ chacun avant de continuer la route direction le site de Jatiluwih et ses rizières classées Unesco. Un bonheur pour les yeux et les oreilles avec un calme divin après le brouhaha incessant de Kuta! Nous trouverons une piaule modeste mais face aux rizières pour la nuit. Nous passerons la soirée à discuter avec un jeune du coin qui par manque d’argent a dû arrêter l’école à 17 ans (comme la grande majorité) et qui travaille dans les rizières pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère. Bref 3 heures de discussion passionnante sur le sens de la vie, mère-nature, le bouddhisme, le travail dans les rizières…

Le lendemain, petite balade matinale dans les rizières avant de reprendre la route… Si ma tongue ne m’avait pas lâché en pleine rizière et à 3 bons kilomètres de la guesthouse ça aurait été juste parfait… Au final, j’ai finis par piquer les chaussettes de Antoine pour recouvrir mes pieds couverts de boue douteuse afin de retrouver la civilisation et remettre par la même occasion ma tongue en place. Puis, sur les coups de 11h et après une bonne douche froide, nous partons pour le temple de Danau Bratan tout en haut de la montagne. Mais la pluie nous obligera à nous arrêter une petite heure dans un garage automobile. Je décide, contrairement à l’avis d’Antoine, de ne pas en profiter pour contrôler mes pneus. Quelle bonne idée j’ai eu! Nous crèverons 10 km plus loin (à l’arrêt heureusement)… Enfin, après avoir fait changé la roue, nous descendons de l’autre côté du col direction la côte Nord de Bali. Sur la route, nous nous détendons les jambes en allant voir les fameuses cascades de Gitgit. La nuit se fera dans un bungalow sommaire mais face à une plage sauvage de sable noir dans le petit village de Yeh Sanih. Nous y rencontrerons un couple de retraités belges qui avale les kilomètres en vélo depuis plus de 3 mois en Asie. La petite famille qui gère cet hôtel est particulièrement agréable ce qui ne gâche rien…

Nous décidons de faire moins de route cette fois et de longer la côte Nord jusqu’au village de Jemeluk. L’aprem sera consacrée à un petit tour en snorkeling dans la baie après avoir englouti un hamburger maison! Bon la mer était agitée et aussi de nombreux déchets plastiques ont un peu terni cette virée. Ceci dit nous trouvons une chambre avec balcon et vue sur la baie à nos pieds pour 14€ à 2 avec le petit déj.

Et hop c’est parti pour la grosse dernière journée en scooter. A ce moment là, on ne sent plus nos fesses depuis longtemps. Antoine a aussi perdu son dos, épaules et genoux depuis belle lurette. Aussi, nous multiplierons les arrêts sur le trajet avec tout d’abord le temple de Pura Lempuyang, le marché de Amlapura, et la magnifique plage juste avant Candidasa où nous mangerons les pieds dans le sable avant de s’offrir un massage de 1h pour 3€ chacun! Merci encore à notre masseuse Ketut pour sa gentillesse et aussi pour avoir redonné vie à nos membres endoloris. C’est donc dans un meilleur état que nous faisons les 2 dernières heures de route qui nous séparent de Ubud. Nous trouvons un hôtel, le Ganesha hotel, quasiment désert avec piscine à la tombée de la nuit. Nous mettons enfin notre linge sale à laver ça devenait urgent!

Le matin, balade dans la vallée de Tampaksaring avec le temple de Tirta Empul connu pour sa source sacrée, et le temple du Gunung Kawi à proximité. Nous revenons sur les coups de midi pour le check-out.

Après un super resto italien (ma première pizza et tiramisu en 6 mois!!) nous prenons le scooter pour un endroit idyllique à proximité d’Ubud, la villa Nirvana, que Antoine nous avait offert pour mon anniversaire 10 jours auparavant. De loin la meilleure piaule de ma vie avec villa privée, piscine privée, baignoire et douches extérieures, dressings, 2 terrasses, transats à disposition, personnel discret et efficace, et un lit immense et super confortable… Un petit coin de paradis pour 2 nuits dont nous avons bien profité d’autant plus que le lendemain, le 31 mars, il s’agissait d’un jour particulier à Bali (appelé « Nyepi ») où personne n’a le droit de sortir de sa maison sous peine d’être traité comme un criminel c’est-à-dire tabassé avant d’être jeté en taule! Dans la tradition Balinaise en effet, ce jour symbolise le premier jour de l’année. A cette occasion, les esprits maléfiques survolent l’île et le moindre bruit, la moindre activité et même la moindre lumière peut potentiellement attirer ces esprits et entrainer le malheur sur toute la population… Aussi, la veille, une multitude de monstres défilent dans la rue pour faire peur aux gens. Puis vers 23h, tout le monde rentre chez soi et y reste calfeutré jusqu’au sur-lendemain 6h du matin. Même les aéroports sont fermés et seuls quelques gardes surveillent les rues, matraques à la main… Pour nous le Nyepi aura donc été l’occasion de dormir jusqu’à 11h du mat, de lézarder devant un DVD ou les pieds dans l’eau, et de pouvoir admirer la multitude d’étoiles et les lucioles dans un noir et un silence absolus à la nuit tombée…


Le 30 mars au soir c’est la fête partout sur Bali. On a dû mal à imaginer que le lendemain sera la journée la plus silencieuse de toute notre vie…

Le 1er avril au matin, nous faisons les 2 heures de route qui nous séparent de Thierry, resté à Kuta. Le lendemain matin, réveil à 5h direction l’aéroport pour rejoindre l’île de Florès.

Dès 1512, les portugais envahirent cette île à la recherche de bois de santal (suivis de près par les néerlandais) ce qui explique pourquoi aujourd’hui cette île, bien qu’appartenant au plus grand pays musulman au Monde, est aujourd’hui peuplée à plus de 85% de chrétiens même si les traditions animistes restent omniprésentes. Près de 2 millions de personnes peuplent Florès et on y trouve aujourd’hui 5 grands groupes linguistiques et culturels. D’Ouest en Est, on rencontre successivement les Manggarai, les Ngada, les Ende, les Sikkanais, et les Lamaholot. Dans certains villages, il n’est pas rare de rencontrer des gens ne parlant même pas un mot de Bahasa Indonesia.

Notre parcours se fera d’Ouest en Est. Première étape Labuanbajo! Ce village ne présente pas en soi un grand intérêt mais permet d’accéder aisément au parc de Komodo juste à côté avec comme îles principales les îles de Komodo et de Rinca. C’est ici que nous pouvons voir les fameux varans, sortes de reptiles géants avec un corps de crocodile. Avec sa queue, le varan peut assommer sa proie. Mais son véritable atout reste ses griffes et ses dents capables d’arracher un membre humain sans aucun problème. Les bactéries qui peuplent sa gueule entrainent à coup sûr une septicémie et donc une mort lente et douloureuse de sa proie si jamais elle venait à survivre à l’attaque. Capables de courir à 18 km/h sur de courtes distances, et pouvant sentir sa proie dans un périmètre de 2 km grâce à sa langue, pas la peine d’essayer de s’échapper en courant! Bref vous l’aurez compris, il s’agit de bestioles monstrueuses qui n’existent qu’ici (environ 2 500 individus en tout). La découverte de leur existence remonte aux années 1910 suite à une expédition des néerlandais voulant s’assurer du bien fondé de certaines rumeurs…

Ci-dessous quelques photos de notre journée à bort d’un bateau permettant de rallier l’île de Rinca, d’y faire un petit trek de 2 heures, avant de repartir vers Labuanbajo et de faire au passage 2 spots sympa de snorkeling… Car il faut savoir que cette zone, traversée par des courants violents et par des remontées froides, favorise le développement du plancton et donc une faune marine d’une incroyable diversité. Raies mantas et baleines passent aussi par ici mais pas de chance nous ne sommes pas tombés à la bonne saison… Ceci dit, sans être extraordinaires, nos 2 spots de plongée se sont quand même révélés intéressants (surtout le spot de Pulau Bidadari où nous avons pris quelques photos)!

Vu le prix des plongées à Labuanbajo et notre timing un peu serré par rapport à notre pote Antoine, nous décidons de quitter Labuanbajo 2 jours après notre arrivée et d’entamer notre avancée sur la route transflorésienne qui permet de relier l’Ouest à l’Est de l’île. Départ au petit matin pour environ 11 heures de trajet. Nous passerons devant de minuscules villages, des centaines d’hectares de forêts vierges, des montagnes et volcans à la pelle… Enfin à la nuit tombée nous arrivons à Bajawa. Le premier hôtel étant complet, nous marchons avec nos frontales jusqu’à trouver une guesthouse assez sommaire. En tout cas assez sommaire pour qu’Antoine refuse de se doucher (quel crado celui-là!!) et de dormir autrement qu’intégralement habillé. Mdr! Le lendemain nous nous surclasserons en chambre VIP… qui n’a de VIP que le nom (et le prix) mais bon!

Bref sinon Bajawa n’a pas non plus un grand intérêt. Il s’agit d’un grand village perché à 1 100 mètres d’altitude, un peu crado, une mosquée en travaux, son marché matinal et des resto à la sulawesienne… Et oui Florès n’est décidément pas la capitale de la gastronomie!

Nous resterons 2 jours pleins à Bajawa. Le premier, nous prenons les ojek (moto-taxi) qui nous emmènerons au pied de la montagne. De là, nous marcherons plus de 2 heures, parfois à flanc de falaise avec un panorama de ouf, afin d’atteindre le lac du Wanu Muda. Ce lac résulte d’une éruption de 2001 et dont le souffre donne cet aspect orange-jaune si particulier. On y voit encore à proximité de nombreux pins calcinés. Le retour se fera par le même chemin à la différence qu’aucun ojek nous a attendu. Sur ces routes désertes, impossible de faire de l’auto-stop. Aussi, nous marcherons longtemps afin de revenir sur Bajawa par nos propres moyens. Mais l’avantage est que nous avons pris le temps d’admirer le paysage et de traverser des hameaux avec des gens tous plus souriants et heureux de nous voir les uns que les autres. Les « Hello Mister » que l’on retrouve systématiquement hors des sentiers battus fusent de toute part. Nous croisons aussi une multitude de femmes qui nous sourient sans complexe malgré leurs bouches rouges édentées à force d’avoir machouillé des noix de bretel associées à de la chaux. Que ne ferait-on pas pour être coquette?! En tout cas, cela aura eu au moins le mérite de faire halluciner notre pote, un peu embarrassé il faut le dire entre le fait qu’il ressente un certain dégoût et le fait que chacun de ces sourires provient d’une bonne intention. Bref à la fin nous n’avions plus de jambes mais nous étions ravis de notre longue marche de 5h!

Le second jour, nous louons un scooter pour visiter les villages situés au Sud de Bajawa. La route est correcte, peu de circulation et des paysages sauvages (forêts, bambous géants, volcans entourés de nuages, océan au loin, etc.). Les « hello mister » sont bien évidemment jamais très loin et les milliers de sourires qui nous entourent font chaud au coeur. Parmi les villages traversés, celui de Bena est de loin le plus spectaculaire. Nous sommes en plein territoire Ngada, juste au pied du volcan Inerie (culminant à 2 245 mètres). Les Ngada dont la population est estimée à 60 000 habitants, associent le christianisme à l’animisme. Le culte des ancêtres est très fort et de nombreuses occasions (mariage, naissances, décès, etc.) permettent aux habitants de faire la fête toute la nuit et de sacrifier des buffles. Des étals d’ikat (tissu local) nous sont proposés. Plus loin nous trouverons au terme d’une route devenue chaotique des sources d’eau chaude. On y rencontrera une française de 25 ans, Hélène, infirmière en soin palliatif à Lyon qui a décidé de prendre un peu de distance et de voyager pendant 8 mois en Asie. Nous resterons avec elle quelques jours… Le retour jusqu’à Bajawa se fera un peu plus difficilement avec de grosses montées pour nos petits scooters, et une grosse averse 2 kilomètres avant notre arrivée à la « maison ».

Et voilà, on repart à nouveau au petit matin (départ 6h30) pour rejoindre le village de Moni, entouré de pics volcaniques et de rizières. Vu la dégaine des jeunes en mode rasta, je pense qu’ici l’herbe doit être bien présente malgré la loi répressive autorisant la peine de mort. Cette fois on s’en sort mieux et arrivons aux alentours de 14h. Quelques pensions et guesthouses y sont implantées car c’est le site par excellence pour explorer les fameux lacs du kelimutu. Il s’agit de 3 profonds lacs volcaniques, chacun de couleur différente et dont la couleur varie d’un jour à l’autre et même parfois sur une même journée si la pluie est au RV. Si le lac turquoise le reste en permanence, les 2 autres passent par des nuances de jaune, d’orange, de rouge, de brun jusqu’au noir. Ce changement correspondrait à la dissolution de minéraux dans l’eau… Le paysage lunaire de son sommet donne au Kelimutu une atmosphère d’irréalité. Ce volcan est sacré pour les habitants; le lac turquoise représente les âmes des jeunes, le brun celui des vieux, et le noir celui des méchants. Et puis il faut bien le dire la manne financière qui découle du tourisme (l’attraction touristique majeure de la région avec Komodo) amplifie certainement le caractère sacré du site. Bref, nous avons eu la chance de nous retrouver seuls durant les 2 heures où nous avons contemplé les lacs. Puis la descente s’est faite à pied, avec parfois des passages un peu raides… Mais bon, en même temps, quand tu vois des mamies de 80 ans monter sans sourciller avec de lourds paniers sur la tête, tu n’as pas trop le droit de te plaindre! Tout en bas, après 2h30 de descente, nous trouvons une cascade avec une passerelle en bambous pas très stable qui nous permet de conclure notre trip matinal et de rentrer nous restaurer sur Moni.

Antoine et moi, fatigués du nasi goreng au poulet, décidons de tenter le coup et de commander des spaghetti bolognaises. Ben je ne sais pas si on a bouffé du boeuf mais en tout cas nous nous sommes retrouvés devant un plat rose bonbon pas super appétissant. Mais bon à la guerre comme à la guerre nous avons fini notre assiette. Une pluie dense l’aprem nous a forcé la main pour lézarder au resto de la guesthouse tout l’aprem mais bon on en avait bien besoin de toute façon…


Histoire de bien finir notre périple au Kelimutu, nous manquerons de finir dans la rivière…

Dernière étape, la seule et unique ville de Florès, Maumère, avec ses 50 000 habitants. En 4 heures de taxi nous arrivons à bon port. Les hébergements ici aussi sont particulièrement sommaires. Voulant nous faire plaisir un minimum avant le départ d’Antoine 2 jours plus tard, nous bataillons quelques heures avant de trouver une piaule convenable. Si vous venez ici un jour, ne chezchez pas allez directement au Pelita Hotel ou fuyez! Maumère, point de passage obligé pour la plupart des touristes, n’est pas séduisante pour 2 sous. Les resto sont, comme ailleurs, de simples boui boui où la nourriture est étalée dans des placards au soleil en attendant d’être servie dans une assiette. Décidément on ne connait pas non plus le concept de la chaine du froid à Florès. Bon en même temps, avec Thierry ça fait un moment qu’on est rodé mais le fait de voir la blase-attitude de notre pote Antoine nous rappelle à quel point on a fini par s’y habituer au point de ne plus être étonné…

La dernière journée avant le départ d’Antoine nous la passons à la plage située à environ 25 km à l’Est de Maumère. Pour y aller (et revenir), nous enchainerons sans problème le bémo blindé avec de l’auto-stop à l’arrière d’un pick-up… 30 centimes d’euro chacun qui dit mieux?! Nous trouverons un petit resto désert en bord de plage avec, pour la première fois depuis Labuanbajo, de la bonne bouffe et des produits frais! Bagus!!

Voilà ce matin, réveil à 5h pour l’aéroport. Antoine reste 2 petits jours à Kuta avant le retour à Paris. C’était vraiment cool d’avoir partagé tous ces moments avec lui et on espère bien le revoir prochainement… En Inde l’année prochaine peut-être?!

Nous avons profité ce matin d’être encore sur Maumère pour rencontrer la famille d’une amie indonésienne de Bali, Monica, rencontrée en septembre dernier. Un portrait de cette dernière suivra prochainement d’ailleurs. Contents de nous recevoir chez eux, nous avons eu droit au fameux café indonésien (il vaut mieux bien serrer les dents et attendre 15 min que ça décante un minimum quitte à le boire froid) et à un tour dans l’atelier de teinture artisanal. Ici, on exploite les matières naturelles (ecorces de bois, racines, etc.) et les pigments sont fixés à l’aide de différentes plantes. Puis, une fois les bacs de couleurs en état, on procède jusqu’à 3 passages afin d’obtenir une coloration bien prononcée sur le tissu. Le séchage à l’air entre 2 passages permet de fixer durablement la couleur. Enfin, les tissus aux couleurs unies (orange, brun, vert, ou indigo) sont renvoyés à Jakarta où ils serviront de base pour la confection de vêtements… Une rencontre haute en couleur donc, avec quelques odeurs de teintures pas toujours agréables en prime.

Thierry et moi partons demain pour l’Est de Flores afin d’embarquer sur un bateau direction l’archipel d’Alor avant de passer rapidement sur le Timor Ouest et revenir en avion sur Lombok et les îles Gili… Tout un programme!

Prochain article vers le 11 mai certainement!

Terima Kasih!