D'ici et la bas

Malaisie… 1ères impressions

Nous voilà partis pour 5 semaines en Malaisie. Nouveau pays, nouvelle culture, nouvelle monnaie… Nous nous rendons vite compte que notre séjour ici risque de nous revenir plus cher qu’ailleurs ! A priori les premiers hébergements avec sanitaires partagés sont dans les 15€ et les transports sont confortables mais aussi un peu plus chers. Heureusement la nourriture reste très abordable et incroyablement variée. En effet, la Malaisie est un pays très cosmopolite… La moitié de la population sont des malais musulmans (l’Islam est la religion officielle depuis 1450), et l’autre moitié se compose essentiellement de chinois (plus de 30% en moyenne) et d’indiens. De nombreuses langues et religions coexistent donc, ainsi qu’une énorme variété de plats plus ou moins appétissants. L’anglais et le bahasa melayu (très proche du bahasa indonesia) sont les langues officielles. Au moins on ne devrait pas avoir trop de mal à se faire comprendre…

Les infrastructures routières sont au top et les bords de route moins encombrés de détritus qu’ailleurs. Les palmiers à huile font bien souvent partis du paysage au détriment de la biodiversité de jadis. En même temps, la Malaisie fait parti du top 5 des pays d’Asie du sud-est les plus développés grâce au caoutchouc, l’étain, et aujourd’hui aux gisements de gaz et de pétrole. Sa situation géographique au carrefour de la grande route commerciale reliant la Chine à l’Inde (via le détroit de Malacca) a aussi de tout temps contribué à la prospérité économique du pays. Du coup, les colons portugais se sont vus piquer la place par les hollandais puis eux même par les anglais. Le pays est parvenu à obtenir son indépendance après des siècles d’occupation en 1957.

Notre séjour en Malaisie commence à Penang, île située au nord-ouest du pays, et plus précisément dans la ville de Georgetown. Dès 1786, il s’agissait du premier des 3 grands comptoirs britanniques du détroit de Malacca qui verront le jour. Aujourd’hui, avec quelque 700 000 habitants (dont 55% de chinois), Penang vit du commerce, du transit maritime et du tourisme.

De loin, nous voyons des tours et des immeubles peu gracieux et on se dit que c’est mal barré. Et puis on débarque dans la vieille ville historique et là on comprend mieux pourquoi Penang a été classée à l’Unesco en 2008. Au fil des ruelles, on y découvre de vieilles maisons à l’architecture typique et colorée, une tonne de petites boutiques et restaurants, un front de mer avec des maisons en bois sur pilotis, un quartier indien et chinois avec une multitude de temples et maisons traditionnelles rénovées, des graffitis artistiques sur les murs… Nous resterons quelques jours ici à nous imprégner sereinement de notre première étape dans ce nouvel univers. Le soir, nous trouvons un foodcourt au top qui nous permettra de tester différentes sortes de cuisines dans une ambiance sympa.

Nous prenons le ferry (gratuit) pour relier la terre ferme et la gare routière de Butterworth. 2 heures de bus plus tard, nous arrivons à Ipoh. Peu visitée, cette ville de 700 000 habitants est pourtant la capitale de la province de Perak et dispose de quelques beaux édifices coloniaux et grandes avenues. A l’époque du grand boom de l’étain et des plantations d’hévéas (pour le caoutchouc), Ipoh fut l’une des villes les plus dynamiques du pays, au point d’être surnommée « la cité des millionnaires ». Aujourd’hui, cette ville est plutôt endormie avec la fermeture des mines. 70% sont des chinois, descendants de mineurs venus en nombre à l’époque. On y trouve pas mal de boutiques de tissus, des couturiers, des bijouteries. L’hôtel de ville et la gare ferroviaire sont assez impressionnants de surcroît mais c’est à peu près tout… Ah oui, de bons petits plats chinois aussi comme les popiah (sortes de rouleaux de printemps améliorés) et des trucs bizarres comme des têtes de poissons au curry ou des abats en sauce…

Une virée dans les environs nous emmènera à Kuala Kangsar. Malgré sa petite taille (40 000 habitants), cette ville abrite depuis le XIXème siècle les sultans de la province de Perak. On peut y admirer la fameuse mosquée Masjid Ubudiah, le palais du sultan (non visitable) et la galerie attenante avec des objets de la famille royale. Le musée, maison 100% bois étant fermé pour restauration, nous resterons quand même un peu sur notre faim…

Nous nous rendons cette fois sur Kuala Lumpur, capitale du pays, à 3 heures plus au sud. 2 millions d’habitants, ville bruyante et très dynamique. On retrouve les fameux quartiers indiens, chinois… Mais aussi des gratte-ciels (dont les fameuses Petronas Towers qui culminent à 451 mètres avec 88 étages) et des centres commerciaux monstrueux. Le soir, des stands chinois se mettent en place sur les trottoirs et permettent de faire quelques économies…

Grosso modo, les chinois (39%) prospèrent grâce au commerce, les malais (41%) administrent et grognent de voir les premiers s’imposer économiquement, et les indiens (10%) restent en retrait. Des lignes modernes de métro permettent d’éviter de se retrouver coincé dans les embouteillages. Une ville pas spécialement belle, mais intéressante de par son caractère multi-culturel et religieux mais aussi de par le fait d’observer comment l’ancien peut cohabiter avec le modernisme dopé par une forte croissance économique…


Parc d’attractions et centaines de boutiques sur 8 niveaux ou plus… Que l’on aime les gargotes en bord de route, les échoppes chinoises ou indiennes, ou les centres commerciaux géants, pas de problème il y en a pour tous les goûts ici…

Nous attendons demain l’arrivée de nos amis Lise, Nico et Mat pour une durée de 3 semaines. Un programme assez dense nous attend… et j’espère bien quelques apéros aussi afin de « rattraper » nos 11 mois d’absence !

Prochain article vers le 7 septembre…